Les NAO se sont déroulées en présence de la GPMSE (Groupement Professionnel des Métiers de la Sécurité Electronique) nouvelle organisation patronale reconnue représentativité au plan national.
La troisième réunion relative aux NAO de branche pour 2018 s’est terminée sur le sentiment désagréable que les représentants des quatre organisations patronales, dont l’efficacité restait à démontrer, ne contrôlent plus rien.
Revalorisation salariales :
Concernant les augmentations de salaires pour 2018 aucune organisation patronale ne s’est précipitée pour donner sa position. Il aura fallu que le représentant du ministère les interpelle.
Le silence des employeurs était à la hauteur de leur proposition. Aucun mandat sur une quelconque augmentation des salaires.
Pour la CFDT, tant que les positions des employeurs resteront sur des considérations principalement économiques et statistiques liées uniquement à des parts de marchés ou à la croissance de chiffres d’affaires, l’arrivée d’une quatrième organisation patronale ne va pas simplifier les négociations.
Pourtant cette approche n’est pas la plus pertinente car les deux soucis du quotidien des entreprises devraient être la formation et la sécurité des agents dont elles ont la responsabilité et qui aura forcément une répercussion positive sur la qualité des prestations et donc sur la pratique des prix.
Financement du MAC
Depuis le début de l’année 2017 et suite au décret du 27 février de la même année imposant un stage de formation (MAC) des discussions entre les OS et les OP de la branche étaient en cours en vue de la conclusion d’un accord relatif au financement du MAC.
Sur ce point chaque partie avait une position impérative à défendre :
¤ Pour la CFDT et les autres organisations syndicales, l’accord devait impérativement rappeler que formation doit être effectuée sur le temps de travail effectif et rémunérée comme tel ;
¤ Pour les employeurs un financement devait être trouvé pour limiter le coût de cette formation supporté par les entreprises ;
Le problème des organisations syndicales était donc, pour atteindre notre objectif, de trouvé avec les employeurs, une solution de financement. Ce qui a été fait grâce à la participation de l’OPCA de branche.
Un accord a finalement été trouvé, mais ça n’a pas été simple. Certaines entreprises, PROSEGUR, SERIS, GORON et FIDUCIAL menées semble-t-il par SECURITAS, ont cru bon de ne pas respecter la réglementation du travail en refusant de considérer la formation du MAC comme du temps de travail effectif. D’où la nécessité de cet accord pour éviter que les salariés se forment sur leur temps personnel.
Le SNES s’est positionné le premier en déclarant qu’il était signataire du projet de texte.
Un accord a donc été signé en séance par toutes les OS et une majorité des OP.
Seule l’USP, qui semble rencontrer une résistance en interne, a déclarée qu’elle prendrait sa décision après son conseil administratif qui se tiendra le 19 décembre 2017.
PPI : Le SESA a déclaré qu’il avait légèrement modifié le texte qu’il nous avait présenté lors de la précédente réunion et que ce serait le texte final qui sera présenté à la signature.
Sauf que le SESA n’a pas transmis ce texte aux OS, donc les discussions ont tournées court. Nous avons demandé que ce texte nous soit adressé pour transmission à nos mandants avant de nous prononcer.
Vous l’aurez compris, l’omission de nous transmettre le texte, avait pour but de limiter les discussions sur ce sujet.
D’autre points étaient prévus à l’ordre du jour, mais les interventions des organisations syndicales pour tenter de convaincre les OP et les jérémiades des employeurs, pour justifier leur position, n’ont pas permis de traiter tous les points.
Une prochaine réunion se tiendra, le 18 janvier 2018, avec pour objet de déterminer des thèmes de négociation pour 2018 et l’élaboration d’un calendrier annuel de négociation.